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Histoire d'Erualdar Blusirad.

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Histoire d'Erualdar Blusirad.  Empty Histoire d'Erualdar Blusirad.

Message par erualdar Lun 27 Déc - 13:31

Prologue:

Il leur avait dit pourtant… Il leur avait dit qu’ils pouvaient y aller, il leur avait dit qu’il comprendrait. Mais non, ils étaient tous là, derrière lui, en armes, portant la bannière des Tigres. A sa droite, Dale et Scionn, à sa gauche Mihndai et Canondo… Les Griffes étaient toutes sur le même champ de bataille. Erualdar le savait, il savait que ce combat allait leur être fatal, il devait s’assurer que lui et sa troupe tiennent suffisamment longtemps, pour que l’armée prenne le relais. Un petit village non loin de Poéta avait été envahi par les balaurs, qui s’y établirent. La communauté y résidant avait demandé assistance aux autorités qui ne répondirent pas. Seuls, abandonnés, ils appelèrent les Tigres pour les aider à évacuer. Pendant trois jours et trois nuits, sans interruption, ils avaient déménagé plus de la moitié de la population. Mais ce matin-là, l’armée Balaur se mit en marche. Des petits escadrons facilement repoussés, puis des plus grosses unités furent envoyées… Les blessés et les morts s’accumulaient des deux côtés. Mais le nombre était en faveur des balaurs. Alors Erualdar prit la décision de monter à l’assaut pour permettre à la population entière d’évacuer. Il chargea un fidèle ami, officier de l’armée Elyséene, de transmettre leur situation à Sanctum. Ce soir-là, Erualdar d’habitude peu à l’aise avec les discours, en entama un:
« Mes amis, mes tigres, nous allons donner l’assaut sur le campement Balaur. Ceux qui ne veulent pas y participer, je comprendrais. Ceux là peuvent aider les blessés et la population à évacuer. Il s’agit certainement de mon dernier assaut, ceux qui veulent faire le grand plongeon avec moi, je vous remercie et je vous demande de me pardonner de vous amener à une mort certaine. Crocs et griffes, mes amis! Crocs et griffes! » C’était l’aube, le vent soufflait… et il leur avait dit pourtant… Il leur avait dit qu’ils pouvaient y aller, il leur avait dit qu’il comprendrait. Avant de charger, Erualdar ferma les yeux et pensa… Ces premières pensées furent pour elle, oui… Il lui avait pas dit à quel point, il l’aimait. Puis il se remémora son premier champ de bataille aux côtés de son père…et il pensa à tout ce qu’il y avait avant…

A suivre...

(le Background de Ruru, sera en plusieur chapitre, j'éditerais mon post chapitre après chapitre... merci de votre patience!signalez moi les fautes aussi...)


Dernière édition par Erualdar le Mar 11 Jan - 1:01, édité 1 fois
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Histoire d'Erualdar Blusirad.  Empty Re: Histoire d'Erualdar Blusirad.

Message par erualdar Lun 10 Jan - 15:27

Chapitre 1: L'adoption d'Erualdar.

De ce qu'on lui avait raconté, Erualdar ne pouvait pas savoir grand chose de ses origines. En effet, son Père Mikhail Blusirad n'était en rien son géniteur. Alors qu'il avait à peine trois ans, son père lui expliqua la vérité, avec des mots simples, de la tendresse et de la compassion. Oui, Mikhail aimait son fils. Il voyait en lui l'avenir et la raison de se battre pour ceux qui ne le peuvent. Il entama son récit un soir d'été au bord du lac Clionna, sa pipe frémissante.

"Tu sais, mon fils, Papa n'est pas ton vrai papa... Je vais t'expliquer, ou du moins essayer. Tu sais que Papa fait la guerre, ou aide les gens pour vivre? Il y a trois ans, avec les copains, on travaillait ailleurs. Il y avait des soucis qu'on devait régler. Des gens étaient attaqués par de vilaines personnes... Papa et tes tontons, on aidait ces gens à se protéger. Mais tu le sais, on est pas beaucoup donc on pouvait pas protéger tout le monde. Un matin, alors que je me lavait à la rivière. Un homme est apparu. Cet homme tenait un bébé dans les bras. Toi Erualdar. Cet homme était ton "vrai" papa. Il m'a expliqué qu'il avait marché longtemps avec toi dans les bras. Il était le seul de son village à s'être échappé. Il a marché, te donnant ses parts de nourriture et ses rations d'eau. Il s'est ... Il voulait que tu manges et que tu deviennes fort. Mais il était blessé et très faible. J'ai tout de suite fait amener cet homme au campement avec les copains. J'ai... essayé de le soigner, mais il était déjà trop tard... Il a juste eu le temps de me donner ton nom: Erualdar. Il a rejoint Aion le sourire aux lèvres sachant que tu vivrais, mon fils."

Erualdar, à l'époque n'avait pas compris toutes les implications derrière cette adoption. Mais là, sur ce champ de bataille, il savait qu'il se battait pour éviter que d'autres parents n'aient à confier leur enfant à d'autres. Il pouvait comprendre, ressentir la douleur qu'on pouvait ressentir... Erualdar, bien qu'enhardi par ses pensées, avait peur... Oui ça lui rappelait la peur qu'il éprouva lors de sa première bataille. Il y songea.

(Prochain chapitre coming soon! s'il vous plait signalez moi mes fautes! merci!)
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Histoire d'Erualdar Blusirad.  Empty Re: Histoire d'Erualdar Blusirad.

Message par erualdar Ven 14 Jan - 18:58

Chapitre 2: L'apprentissage d'Erualdar

Bien des années après son adoption forcée par Mikhaïl Blusirad, Erualdar avait pris en âge, certes, mais il avait montré des aptitudes certaines en matière de combat. Là première fois que ce talent fut remarqué, Erualdar n’avait pas plus de cinq ans. Au bord d’une rivière qui était à proximité du campements des Tigres, Erualdar, en compagnie de Canondo, pécha pour la première fois. Son « oncle » nettoyait son équipement, lorsqu’Erualdar revint un poisson entre les mains.

« Tonton! Regarde, j’ai péché un poisson!
- Bah ça c’est bien gamin! Répondit Canondo en riant, tu pourrais même nous aider à… »

Canondo ne finit pas sa phrase. Le poisson était scindé en deux partie. Une coupure nette. Aucune technique de pêche, du moins connue de Sieur Saga, n’avait un tel résultat.
« Mais t’as fait comment Eru?
- Bah avec ça! Répondit le jeune enfant pointant un objet à quelques pas qui réfléchissant la lumière du jour. »

Canondo s’approcha de la lumière, pour découvrir stupéfait, qu’il s’agissait de sa propre épée. Le gamin aurait fendu le poison en deux avec sa lame. Cette même épée qu’il était venu nettoyer. Interrogé le petit sur la véracité de ses dires, Erualdar ne répondit pas vexé qu’on puisse penser qu’il avait menti. Sa réponse fut simple: il déposa le poisson au sol. Il se dirigea vers l’épée qui devait faire un peu approximativement sa taille. Il saisi la garde, leva en deux temps l’arme, pour la poser doucement sur son épaule. Entre confusion, stupéfaction et curiosité, Canondo resta immobile, incapable de réagir. L’enfant était alors pieds dans l’eau quand l’homme reprit possession de ses moyens, Erualdar portait l’épée bien haute, à la verticale, la garde à quelques centimètres du front. Canondo reconnu la « garde du faucon ». L’enfant ferma les yeux inspira, pour abattre l’épée en face de lui lorsqu’il les rouvrit. Le choc avec la rivière fut tel que des gerbes d’eau s’élevèrent, cachant en partie le corps du jeune enfant. Une fois le calme revenu autour de lui, un poisson, coupé en deux flottait devant Erualdar. Lame sur l’épaule, souriant, il s’exclama:

«  j’ai fait comme ça tonton! »

Pas de doute, le gamin était doué. Il avait sondé son environnement avant d’abattre sa lame. Il avait ressenti ce qui l’entourait. Et puis ce coup, vif, net, propre. La lame avait beau être un peu émoussée par les combats, le poisson était coupé, et non broyé. Canondo savait qu’il y avait du potentiel. Que faire? En parler à Mikhail? Garder cela pour soi? Canondo était confus. Ce gamin pourrait dans quelques années mériter sa place parmi les Tigres, voir même devenir une Griffe assez vite s’il développait ses capacités. D’autres questions tiraillaient le templier. Allait-il devenir Daeva? Qu’en penserait Mikhail?

« Tu diras rien à papa, hein? »

Erualdar venait d’évaporer toutes les inquiétudes de son « Oncle » avec cette question.

« Promis Eru! Répondit doucement pour ensuite continuer. T’aimerais en apprendre plus sur comment manier une épée?

- Oui, ça serait super!, bien qu’enthousiaste Erualdar avait tout de même hésité.

- Alors ce sera notre secret! »

Un pacte était scellé. Canondo récupéra son épée pour la nettoyer, puis la rangea au fourreau. Erualdar joua dans l’eau en attendant son « Oncle ». En arrivant au campement, Erualdar fila vers le baraquement de son père. Canondo le regarda courir, en ce dernier jour printemps. L’été s’annonçait plein de promesses. Il soupira avec une certaine mélancolie, non il n’avait pas besoin d’enfants. Du moins, le templier essaya de s’en convaincre. Les mois qui suivirent, Canondo partait avec Erualdar quelques heures par jour. Le matin, il l’endurcissait, et l’après-midi il lui apprenait quelques passes d’armes. Leur premier entrainement avait eu son lot de surprises. Canondo avait apporté une dague pour qu’Erualdar se fasse la main. L’enfant la refusa catégoriquement, c’était trop petit. On ne pouvait pas faire mal avec un si petit truc. Canondo, étonné, accepta riant, de laisser l’enfant s’entrainer avec son épée. Canondo n’était pas tendre. Poussant Erualdar à chaque fois à se surpasser. La défense n’était pas le fort d’Erualdar. En effet, Erualdar était à l’aise avec les armes en général, il montrait d’ailleurs un intérêt certain pour les armes à deux mains. Au début, Erualdar s’énervait, s’impatientait. La défense de Canondo était irréprochable, avec ou sans bouclier. Erualdar se fatiguait à l’attaquer sans cesse, pour être, au final, forcé à l’abandon une fois désarmé ou au sol. Le templier comprit assez vite que la colère d’Erualdar devait être mise à profit. Pendant les deux premiers mois, ils arrêtèrent de s’entrainer au combat. Canondo apprenait à l’enfant à conserver sa technique même lorsqu’il se laissé aller à la colère. Peu à peu, les défauts que l’enfant avait disparurent… Maitrisant correctement sa lame même sous l’effet de l’adrénaline. Il lui enseigna comment exploiter sa rage pour frapper plus vite ou plus fort. Erualdar prenait son apprentissage au sérieux. Les années passants, il était parfaitement capable de tourner un combat à son avantage en concentrant toute sa rage dans un seul coup dévastateur, pour ensuite, une fois en position favorable, mener le combat plus calmement. Sur les dernières années, Canondo lui appris à maintenir sa colère plus longtemps, à mieux la gérer et aussi comment se débarrasser d’un adversaire très vite.

Quelques années plus tard, alors qu’il avait treize ans, Erualdar participa à son premier combat. Il avait entendu son père discutait avec ses Griffes. Les effectifs étaient très légers pour les prochaines confrontations. Trop légers même. Mikhail avait même émis l’idée que la victoire n’était pas assurée. C’en fut assez pour décider Erualdar. Il allait prendre part au combat, se dressant contre les interdictions de son père. Jusqu’alors, Mikhail ne savait rien de ses entrainements. Il savait son fils en compagnie de Canondo et donc en sécurité. Il s’était toujours opposé à ce qu’Erualdar intègre les Tigres. Il avait demandé à Scionn de l’éduquer. Tous les jours, à raison de quelques heures, Scionn l’instruisait. Mais cela faisait huit ans qu’il s’entrainait, huit ans de secrets, huit ans à apprendre à manier sa lame. Une fois, l’ordre de se préparer pour la bataille donné, Erualdar s’équipa de pièces d’armure qu’il avait récupérés lorsque les Tigres se débarrassaient de leur vieil équipement. Il s’avança dans les rang, espadon accroché dans le dos. Visage caché derrière son heaume, il avançait au pas. Il avançait vers son premier combat. Il avançait excité à l’idée de prouver sa valeur, mais au fur et à mesure qu’il se rapprochait, la peur remplaçait peu à peu l’excitation. Lorsque l’adolescent reprit possession de ses moyens, l’ordre de charger venait d’être donné.

A présent, c’était à lui que revenait d’ordonner la charge. Le bras levé, il savait que derrière lui des centaines d’homme attendaient le signal. Il savait qu’en baissant son bras, les Tigres se mettraient en marche vers ce qui serait leur plus difficile et certainement fatal combat.

(dites moi les fautes, comme d'hab'! la suite bientôt)
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Message par erualdar Jeu 27 Jan - 15:28

Chapitre trois: Première bataille d'Erualdar.

C’est à treize ans, qu’il participa à sa première bataille. La mission était simple: faire un maximum de dégâts dans l’arrière garde asmodienne et ce en un minimum de temps. Les Tigres avaient été recrutés par l’armée pour les soutenir au cours d’un siège sur Théobomos, l’idée étant de distraire suffisamment longtemps les Asmodiens de façon à ce que l’armée puisse contre-attaquer. La prime fournie par l’armée compensait les risques du combat. Oui, avec cette somme il pourrait peut être même avoir un vrai quartier général, oui l’idée était plaisante… Mais encore fallait-il réussir. Lorsqu’Erualdar reprit possession de ses moyens, la charge avait été ordonnée. Il se mit à courir, entre peur et excitation. Arme en main, il chargeait, vers l’ennemi, il chargeait, vers ce qu’il attendait depuis longtemps, il chargeait. Les deux armées s’entrechoquèrent. En plein champ de bataille, Erualdar ne savait trop où aller, il cherchait l’ennemi. Il trouva un premier opposant. Ce qu’on lui avait dit sur les habitants d’Asmodae était trop éloigné de la vérité. Ils n’étaient pas impressionnants, non ils étaient pires! Décontenancé, il ne put que parer les assauts répétés de son ennemi. Il reculait, ce qu’il ne faisait jamais. D’après Canondo, prendre trop de temps avec un adversaire augmentait le risque secondes après secondes de se voir attaqué dans le dos. Cela l’angoissait, il était incapable d’attaquer. Puis, il trébucha. Mettant ses mains devant son visage dans un mouvement inconscient et désespéré. Le coup fut net. Un liquide rouge lui coulait dessus. Pourtant aucune douleur, rien, ni même cette sourde et lourde sensation, qu’il avait connue pendant ses entrainements. Regardant ses mains ensanglantées, il eut le souffle coupé. Son opposant venait de lui tomber dessus. Mort.
« J’te reconnais pas gamin! Bouge toi l’cul! On a pas b’soin d’morts inutiles! »
Canondo avait débarrassé son élève de son adversaire.
« T’as raison tonton, allez on a une bataille à gagner! »
S’appuyant sur son espadon pour se relever, Erualdar vit son « oncle » charger et se fondre dans la mêlée. L’adolescent reprit son arme, se mit en garde, et fonça. Déterminé. Résolu à abattre tout obstacle sur sa route. Honte, oui il avait honte de s’être montré faible. Cette honte faisait naître en lui une colère. Oui, son prochain adversaire allait être étonné. Il se retrouva en face d’un soldat ennemi. Epée et bouclier en main. Erualdar sourit. D’un coup ascendant, il fit voler en éclat la garde de l’asmodien, d’un autre, il trancha le bras de son adversaire, qui tomba à la renverse. Voyant son adversaire ôté de toute possibilité d’attaque, Erualdar partit à la recherche d’un autre duel.
« Les boucliers c’est fait pour taper pas pour se défendre! »
Erualdar avançait dans la bataille, tranchant au passage ses opposants. On pouvait retracer son parcours à la traînée de blessés et de morts qui s’entassait derrière lui. Se tint alors devant lui, un adversaire d’une toute autre envergure. Son armure pourpre étincelait, et l’éclat rubis de sa guisarme laissait présager un adversaire plus coriace.
« Les Elyos engagent des gamins maintenant! Dommage pour toi, mais je suis ton adversaire! » Railla-t’il, abaissant alors sa guisarme vers le crane de l’adolescent.
Erualdar para le coup, le déviant sur sa droite. D’un coup de pied, il fit reculer l’asmodien. Ses mains tremblaient encore du choc. Un vrai face à face avec la mort. Oui, les deux allaient tout donner. La contre-attaque ne tarda pas à arriver. Un coup bref de la garde de la guisarme en direction du plexus. Le coup porta, Erualdar choqué, fut stoppé dans son élan. Il eut le temps de se baisser pour éviter un coup qui l’aurait décapité à coup sûr. Son casque vola en éclats.
Un filet de sang coula de sa tempe droite. Yeux dans les yeux, les deux opposants se jaugeaient. Se remettant en garde, ils reculèrent de quelques pas… Quelques secondes de répit, des asmodiens arrivèrent derrière Erualdar, mais ils furent stoppés dans leur élan, un geste de l’adversaire de l’adolescent leur fit comprendre que c’était son combat, son adversaire, son duel. Erualdar fut touché qu’il puisse y avoir chez l’ennemi un tel respect. L’asmodien enfonça sa guisarme dans le sol et ôta son casque, dévoilant une longue crinière argentée.
« Je veux que tu puisses voir le visage de la mort petit. »
Il reprit sa guisarme et se mit en garde.
« Tu veux connaître la furie du combat? Alors viens! Attaque moi de toutes tes tripes! » éructa l’asmodien, ses yeux prirent alors une profonde teinte pourpre.
Un regard synonyme de mort, rouge comme le sang qui allait couler. Erualdar chargea et arma son coup. Alors commença ce qui de l’extérieur ressemblait à un tourbillon de coups. Enchaînant passe d’armes, attaque, contre-attaque, les deux opposants faisaient jeu égal. Néanmoins, certains coups portaient, Erualdar était blessé au flanc et à l’épaule gauche, ce qui diminuait grandement sa capacité de défense. L’asmodien, quant à lui, avait été touché à la cuisse droite et au bras gauche. Physiquement, ils étaient à égalité, par contre, l’armure et l’arme d’Erualdar commençaient à se fendre. Erualdar savait que le prochain assaut sera le dernier. Son espadon ne tiendrait pas plus longtemps. Trouver l’ouverture, trouver le bon moment pour frapper un point vital. Il fut surpris dans sa réflexion par l’assaut de l’Asmodien. Ce qui étonna le plus l’adolescent, c’est que son adversaire ne visait pas son corps, mais son arme! Chaque coup fragilisait un peu plus l’espadon. Puis, sa lame se fractura, tombant en morceaux suite à un coup puissant de la garde de la guisarme. Une douleur vive. Oui, Erualdar venait d’être touché au torse. Crachant du sang, il s’effondra. Mal, il avait mal. On le saisit par les épaules pour le retourner et Erualdar vit le visage de son père, Mikhail. Son père avait aperçu son fils combattre avec bravoure, et n’avait pas essayé de s’opposer. Ce n’était pas son rôle, mais voyant son fils tomber, il se précipita vers lui pour lui porter secours. Erualdar était encore humain, il avait peu de temps. Peu de temps pour utiliser ses aptitudes d’aède pour soigner son fils qui reprenait couleurs secondes après secondes. Une fois, qu’il put se remettre sur pied bien que submergé par la douleur, il regarda en direction de son adversaire. Il combattait Canondo. La honte submergea Erualdar. Il avait mal entretenu son arme et son armure. Il n’aurait jamais été blessé si il s’était montré plus respectueux de son équipement. Oui, il avait pris conscience de l’importance de son arme. Sa respiration était douloureuse, mais il était debout, c’était son combat, son duel. Il s’avança vers Canondo. Il récupéra un espadon sur un cadavre, ses spallières étaient lourdes, il s’en débarrassa.
« Canondooo! Laisse le moi… je finis ce que j’ai commencé… »
Le templier se retourna souriant,
« Tu croyais quand même pas que j’allais l’finir! Ça fait cinq minutes que j’essaie de pas lui pourrir la tronche! Alors tu bouges tes fesses et tu m’prouves que j’me suis pas cassé l’cul pour toi pour rien! »

Canondo céda sa place à Erualdar. Son espadon était lourd, sa poitrine brûlante… Il n’arrivait pas à soulever sa lame, il n’arriverait pas à parer, ni à bloquer… L’asmodien s’avança, guisarme en main, arma et frappa. Erualdar évita le coup en se baissant, les coups pleuvaient. Erualdar reculait, esquivait… La respiration sifflante, Erualdar était à quelques pas de son adversaire qui s’avançait guisarme haute. Il allait abattre son arme de tout son poids sur l’adolescent, il allait le pourfendre, en finir avec ce gamin qui lui avait tenu tête… Oui, il allait en finir. Le coup fut net rapide, un estoc franc. La guisarme tomba. Oui Erualdar, dans un dernier effort leva son espadon sur lequel s’empala l’asmodien. Il sortit l’espadon par le flanc gauche de son adversaire qui s’effondra, sourire au lèvre.
« Bien joué gamin… »

Erualdar s’effondra sur lui, il s’était surpassé, était allé au-delà de ses limites, il tomba dans l’inconscience… A son réveil, son père le veillait. Les mots de Mikhail furent simples.
« Tu es un Tigre mon fils »
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